Ile la plus à l'Ouest de l'archipel, la plus petite (70 km2 et 6000 habitants), la plus verte et la plus sympathique selon les guides, et nous sommes d'accord ! Le mot "brava", au masculin bravo, signifie "sauvage" en portugais.
On y a passé 48 heures au port de Furna sur la côte Est, on s'est baladé dans le brouillard le premier jour, on se serait cru dans le Jura à l'automne, mais au soleil le deuxième jour (petite heure à pied jusqu'à Nossa Signora da Monte depuis Nova Sintra). Le paysage ressemble à ceux de Santo Antoa mais en plus sauvage. Très bon contact avec Alberto le pêcheur/plongeur qui accueille les voiliers de passage. Nous avons pu déguster grâce à lui des pâtes à la langouste (fifty-fifty) durant notre première journée de traversée, le grand luxe !
Ile de Santiago
C'est la plus grande île du Cap Vert (presque 1000 km2) et la plus peuplée (250 000 hab). On a mouillé à Tarrafal, au Nord de l'île, mouillage qu'on connaissait déjà. Petite baie avec plage de sable blanc fin très agréable, peu de voiliers (les mêmes bateaux ventouses qu'il y a deux ans, comme à Boa Vista), beaucoup de pêcheurs avec une plage très animée autour de 13h lors du retour de pêche.
On va y rester deux semaines, il y règne une certaine douceur de vivre, c'est de là qu'on va faire notre expédition vers Fogo, et c'est mieux là pour attendre l'arrivée de Philippe.
C'est encore la saison des pluies, en montagne le maïs souffre de trop d'eau ..... Au marché on trouve toujours les beignets de murène mais on aime moins ça, on trouve aussi des petits restau où manger le tiboudiène sénégalais et ça nous rappelle des bons souvenirs. Beaucoup de bars restaurants dans cette petite ville de Tarrafal (la deuxième ville de l'île quand même), souvent tenus par des émigrants revenus au pays après avoir travaillé 30 ou 35 ans en France.
Bon contact avec les pêcheurs de la plage, avec Beto l'ex-pêcheur, et avec Zinha la tenancière d'un petit restau du marché. Le fait de parler portugais facilite énormément les contacts, on aurait pu apprendre le crioulo aussi .... mais on ne l'a pas fait.
Praia: la grande ville, 2 heures de route depuis Tarrafal, avec une réputation d'insécurité nocturne essentiellement. On y restera 48 heures et grâce à la gentillesse de Eurico et Minster notre séjour avec Orionde s'y sera très bien passé.
Lors de notre expédition à Fogo on en a profité pour aller voir Cidade Velha, la première ville du Cap Vert, avec son pilori qui rappelle les châtiments infligés aux esclaves qui tentaient de s'enfuir. Petit marché artisanal avec exposition sur l'histoire de la ville, des efforts louables pour tenter de continuer à faire vivre cette ancienne ville. Belle forteresse en haut de la ville avec très belle vue.
La courte escale qu'on y fera pour chercher Philippe à l'avion se passera très bien finalement, mouillage surveillé par un capverdien de Sao Vicente et ponton du fuel pour laisser l'annexe en toute sécurité. On finira même par trouver, trop tard mais tant pis, la boutique avec des légumes et fruits de qualité, ainsi que du beurre .... au total impression très positive finalement.
Ile de Fogo
C'est l'île du point culminant du Cap Vert, le volcan Grand Pico (même nom qu'aux Açores et quasi la même altitude, 2829 mètres ici au Cap Vert). Le terrain de la caldeira autour de la base du volcan a été très propice aux cultures, en particulier à la vigne, avec un vin de Fogo très très réputé, et une vie commune agricole qui semblait tout à fait intéressante. Temps passé puisqu'avec l'éruption de ce volcan (pas le Grand Pico mais le Petit Pico) en 2014 beaucoup de maison et d'hectares de vignes ont été ensevelis sous la lave. La route est bloquée pour arriver aux villages de la caldeira, ou à ce qu'il en reste ... On a eu de la chance car on a eu un bon créneau météo, bravo au flair de Yves, et on a pu faire l'ascension du Petit et du grand Pico par très beau temps, avec un guide local, Fabio, et d'autres touristes français. Montée un peu rapide, fatigante, mais belle traversée du grand Pico avec redescente en ramasse dans un pierrier sur 800 mètres environ de dénivelé. Au total, l'ascension est donc plus facile que celle du Pico des A_ores, mais le guide était nécessaire pour l'itinéraire et en cas de mauvais temps, ce qui arrive souvent même lorsque la journée commence bien... Le paysage est grandiose, c'est très minéral, il y a des belles roches partout, des couleurs du jaune-soufre au marron noir de la lave en passant par le rouge-rouille, et parfois le vert d'un pied de vigne ou d'une pousse de thym-citronnelle local. D'en haut on voit les autres îles du Cap Vert, pas toutes, mais certaines qui sont loin, à 300 km ou plus.
Pour nous ça a été une expédition, on a réussi à faire tout ça en restant 24 heures seulement sur l'île de Fogo, et en s'éloignant du bateau pour seulement 48 h (dont une nuit à Praia), car on ne voulait pas laisser Orionde trop longtemps seul.
Ile de Boa Vista
Ile presque deux fois plus grande que Sao Nicolau et deux fois moins peuplée. Pas de montagne ici, mais beaucoup de sable blanc et eaux turquoises, avec donc beaucoup de touristes. On y est resté une petite semaine, le temps de:
- faire copain avec le proprio de Okeanos, un belge de 70 ans qui a beaucoup bourlingué en Afrique et au Cap Vert, sympa, dommage que son bateau ne soit plus bon qu'à être coulé ....
- faire une très belle balade dans l'île en quad, eh oui, vous avez bien lu, en quad. C'était soit ça soit la 4x4, alors on a préféré le quad et Yves s'est beaucoup amusé à le conduire. On a vu des très très beaux paysages, surtout de mer et de dunes, ça rappelait le Sahara à Yves, et on n'a pas du tout été ennuyé par les autres touristes. Dommage que sur la fin de la journée le temps ait été gris et pluvieux, ça arrive parfois ici
- réaliser qu'il y a aussi de l'ultra-trail ici (150 km) mais que certains dédaignent....
- bien se repérer dans la ville de Sal Rei, depuis la lavandière jusqu'à la bonne boulangerie (on y trouve du pain "rustique") en passant par le supermarché italien (Boas Compras)
- visiter la petite île de Sal Rei, on en fait le tour en une heure et demi, balade sympa