VanuatAout

Première partie du 8 Août au 20 Août - Efate, Emae, Epi 

Les photos de la quinzaine sont là : https://photos.app.goo.gl/JoPKxUqjazNd1UvCA (et les photos de la quinzaine de Juillet à la maison de Fijian star sont ici: https://photos.app.goo.gl/qn41Ykrmw5pHVXHYA) et les mouillages sont répertoriés à la fin.

Les premiers contacts avec les ni-vans de Vanauatu sont très positifs, c'est par exemple Viviane institutrice à Ewentau qui nous accompagnera pour nous montrer où sont les bureaux de l'immigration. Leimara de Yachting World Marina sera très séduite par les deux petites Alix et Zoé, comme beaucoup d'autres ni-vans d'ailleurs, et elle s'occupera très bien de nous après nous avoir alloué un corps-mort juste en face du ponton à dinghy. Quant au marché de PortVila il est resplendissant, très bien achalandé en fruits, légumes et fleurs, et ouvert 24h sur 24. Cela fait longtemps qu'on n'en avait pas vu un aussi beau de marché ! Nous allons passer une après-midi et une soirée chez Viviane, Ewentau est dans la baie de Teouma sur la côte sud de Efate, où l'on peut mouiller avec notre voilier, mais pour cette fois nous y allons par la route. Baignade et jeux dans le sable, ambiance sympathique et très familiale sur cette plage, et nous dînons chez Viviane avec toute sa famille et Célestine, une autre institutrice, originaire comme Viviane de l'île de Pentecôte. Jean-Marie Vianney, agriculteur-pêcheur mari de Viviane initie Yves et Aurélien au kava du Vanuatu.

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Nous quittons PortVila pour le Nord par une très belle journée, avec une mer belle et peu de vent, ce sera donc du moteur jusqu'à l'île de Eretoka (ou île chapeau ou île du roi Mata). Sarah et Aurélien sont épatés par le joli snorkeling sur la côte sud-est de cette petite île. Alix profite elle de la plage, et Yves tchatche comme d'habitude avec les quelques pêcheurs venus s'y arrêter (on est samedi).


On repart dans l'après-midi pour un mouillage plus calme, ce sera Esema avec ses 4 grosses bouées jaunes (amarrage pour les bateaux locaux en cas de cyclone), un peu au Nord de Port Havanna. On y est très bien reçu, les enfants du village nous accompagnent pour une balade à terre, Zoé séduit toujours beaucoup, et il y a un très bon ponton pour les dinghy. Et on en repartira avec un régime de bananes en plus.

Le lendemain l'escale de jour sera à la pointe NW de l'île Nguna, dans une baie où il y a le village de Utanlangi, et ça roule pas mal. Shem nous accueille sur la plage, c'est le fils de l'ancien chef du village (mais pas encore chef lui-même, il doit y avoir des bisbilles, et ça doit passer devant la cour ....). Il nous fait faire le tour de son village, et nous gate avec des corossols et des papayes. Nous levons l'ancre après le dîner pour arriver au nord d'Epi au petit matin, après avoir parcouru 50 milles lentement mais sûrement.



C'est le mouillage de Lamen Bay, dans 10 mètres d'eau, avec beaucoup de patates de corail et 14 autres voiliers ! C'est ici que les gens viennent pour voir le dugong. Yves et Aurélien trouvent une petite plage charmante (au sud de la baie), abritée de la houle, nous y passons quelques heures bien agréables : beau snorkeling, jeux de plage, apéro, balade à pied. Le village à Lamen bay est plutôt étalé en longueur, on le parcourera plusieurs fois entre la plage au sud de la baie, d'où embarquent les habitanats de Lamen island venus s'occuper de leur jardin sur la grande île d'Epi, et le collège et le wharf au nord de la baie. On y fera aussi une balade un peu plus longue jusqu'au village de Wenya, qui a des maisons très authentiques en paille, et certaines "salles communautaires" avec une charpente magnifique, impressionnante aussi car ce sont seulement des lianes tressées avec du bambou qui maintiennent entre elles les grosses poutres.

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Deux jours après nous partons pour la baie de Rivolieu, qui finalement se révèlera mieux abritée de la houle que Lamen Bay. Il faut mouiller devant le sable noir, juste un peu au nord du sable "blanc", devant l'embouchure de la petite rivière.
On débarque à terre juste à droite de cette embouchure de rivière là où il y a le moins de vagues. Très vite nous rencontrons quelqu’un qui connait bien Lydia et Jeffrey, puisque c’est une de leurs filles, Mélissa, mère de trois enfants et qui habite le village de Anduan, avant celui de Kalala sur la route de Burumba. Très gentiment Mélissa nous amène à la maison de Lydia. Lydia et sa famille sont des amis recommandés par le voilier Yovo qui était passé ici en 2011. Nous passons devant le joli nakamal avec ses poutres en bois sculptées selon des motifs décoratifs. Nous apprenons que Jeffrey est décédé le 26 Décembre 2016, chez lui dans son hamac, de façon soudaine, après un ou deux repas de fêtes bien arrosés en famille, Noël oblige. Comme il est déjà 16h30, nous ne restons pas longtemps chez Lydia, mais promettons de revenir demain dans la matinée, en prenant un pic-nic.
Nous arrivons donc le lendemain vers 11h chez Lydia, qui a aussi préparé à manger. Mais tout d’abord nous allons avec elle à Burumba, visiter et faire une ou deux emplettes au magasin (dont du chocolat local). Nous retrouvons la charpente avec un bel oiseau en bois sculpté, mais le toit a disparu, détruit par le cyclone Pam. Nous passons aussi dans un petit marché de nourriture destiné à financer les frais de scolarité de quelques enfants du village. Nous y achetons des cocos et de la bonne salade verte.
De retour chez Lydia, nous déjeunons tous ensemble, partageant la salade de riz et gâteau au chocolat que nous avions amenés ainsi que le poulet, manioc et banane et riz que Lydia avait cuisinés. Ambiance très sympathique, il y avait Lenn Sam et sa femme Rose et leurs 3 enfants , Micki le fils aîné de Lydia et 2 ou 3 de ses 6 enfants, Willie le dernier fils (âgé de 11 ans) de Lydia et Jeffrey, et puis des cousines qui s’occupaient des plus petits, dont Mélissa junior (environ 15 ans). Lenn Sam passe chaque année depuis 4 ans 7 mois en Nouvelle-Zélande, il construit sa maison tout près de celle de Lydia. Micki a une maison qui est à 3 mn à pied de celle de Lydia.
Nous passons l’après-midi à deviser de tout et de rien ou à reconstruire le monde. Nous comprenons bien l’importance de revenir ici avec des produits dont ils manquent. On s’engage donc à ramener de Port Vila plusieurs choses d’inégale importance : des jupes pour Lydia, un nouveau sécateur, un panneau solaire et des batteries de façon à pouvoir faire marcher un congélateur. Il y en a un dans cette maison, ramené par leur fils Anthony, mais l’installation solaire actuelle ne suffit pas, elle sert juste à recharger les téléphones portables. Ce sera notre (Yovo et Orionde) contribution au développement du Vanuatu.




Au petit matin du 17 Août on part pour l'île d'Emae, au moteur, on a le vent quasi dans le nez, et on arrive après 5 heures de nav pas très confortable (15-20 nds de vent) dans la baie de Sulua. Il y a deux autres voiliers au mouillage, et encore deux autres viendront nous rejoindre dans la journée. Balade qui traverse l'île dans sa plus petite dimension l'après-midi, on arrive à la mer au vent (bourrée de plastiques) et à une école. De façon très improbable nous croisons la route de participants à un workshop sur le changement climatique dans cette école. Ils étaient tous très bien habillés, et certains étaient un peu âgés. Gentiment ils nous donnent une papaye .... on en a plein, y en a qui finiront à la mer.....y a que Christine qui aime les papayes à bord d'Orionde. Dans la nuit (vers 1h dumat) nous partons pour Port Havannah, en fait la passe entre Lelepa et moso, où nous arrivons au petit matin. On fait un premier mouillage en face sur l'île d'Efate, et quand le soleil pointe un peu plus haut dans le ciel, on fait le tour de Lelepa, pour aller mouiller dans une baie à sa pointe NW, l'entrée n'est pas facile car bourrée de patates, mais une fois dedans on est bien, et le snorkeling y est très beau. On n'y reste pas la nuit car le vent s'est un peu levé, on repasse la passe et on va mouiller au mouillage SW de Wahoo Bar, beaucoup de profondeur et aucun intérêt (plage pas belle et on est trop près de la route).


On reviendra sur PortVila par une belle demi-journée de voile, durant laquelle on a même essayé le nouveau spi, pour s'apercevoir que la chaussette de l'ancien spi ne colle pas pour cette  nouvelle voile.... grrr....que c'est agaçant ! On retrouve un corps-mort à la marina de PortVila, et une mer plate donc sans houle, c'est bien, les filles sont contentes.



Et les poupées sont ravies de leur croisière et surtout de la nourriture du bord


De gauche à droite, Ava la mignonne avec la robe que lui a tricotée Christine mais qu'on ne voit pas sur la photo, Violette qui est toujours un peu malade comme on le voit sur la photo et Doudou Tigrou qui dort souvent sur ses deux oreilles même si on n'en voit qu'une sur la photo.

Navigation ze mouillages :

Un peu comme aux Fidji, les cartes satellites de google sont les bienvenues pour lever les imprécisions des cartes cm93 et Navionics. Comme il y a de la 3G partout, n'importe quelle tablette voire téléphone fait le travail avec l'app Plans ou GoogleMaps ou autre. Au sujet de la 3G : comme aux Fidji, il y a deux opérateurs (Digicel et TVL) et il faut mieux avoir une carte SIM de chaque pour pallier les défauts passagers de l'un ou de l'autre.

1. Eratoka ou l'ile au Chapeau ou l'ile du Roi Mata (17 38.1S / 168 09.7E). Mouillage de jour entre les patates, très beau snorkeling, petit chenal pour débarquer, Zone de chasse intéressante parait-il très prisée... par ceux qui descendent à 20 mètres. Vous nous direz !

2. Esema dans la grande baie de Port Havannah (17 33.90S / 168 17.0E) dans 12 mètres d'eau. Il y a un ponton de débarquement qui sert pour desservir l'ile et les bungalows de l'ile Moso à quelques encablures. Il y a un parking payant un peu surréaliste !

3. Utalangi sur l'ile de Nguna, (17 25.6S / 168 19.4E) un peu rouleur, un peu profond un peu loin de la plage mais on peut partir de nuit pour Epi.

4. Lamen Bay sur Epi (16 35.6S / 168 09.8E) : 10 mètres de sable, il y a beaucoup de place, heureusement il y avait 14 bateaux quand on est arrivé. pas vu le Dugong sédentaire et solitaire, sauf depuis la plage sur l'écran du drone d'un australien.

5. Revolieu toujours sur Epi, (16 43.7S / 168 08.6E). Notre préféré, on y retournera. Mouillage sur sable noir par 8 mètres, on est protégé de la houle par le récif de la pointe sud, plus qu'à Lamen Bay. Pour débarquer, plus on va à droite, plus c'est calme mais plus c'est loin pour marcher au village. Eh oui, toujours ces dilemnes...

6. Baie de Sulua sur la petite Emae (17 03.0S / 168 22.3E). Calme et sympathique mais probablement dansant quand l'alizé souffle fort.

7. Ile de Lelepa dans la baie au Nord-Ouest (17 34.3S / 168 12.7E). Zigzags entre les patates pour entrer dans la baie, un oeil collé devant l'étrave et l'autre sur la photo satellite. Magnifique endroit désert avec quelques bungalows abandonnés, quelques belles patates avec les nemo habituels.