Guyane, Mars 2016



15 jours en Guyane, pas de quoi faire une monographie détaillée mais on peut dire quelques trucs.

En route
On y est arrivés depuis Soure au Brésil, en 4 jours dont deux (très) pénibles à sortir de l'Amazone et deux (presque) parfaits à caracoler grand-largue à 7 ou 8 ou 9 noeuds, bon,  aidés par le courant, c'est vrai.

A noter que si le GPS est au marin ce que le sel est à la soupe ou ce que le vin est au fromage, c'est à dire indispensable, il n'empêche qu'il y a un sacré retour de manivelle. Imagine donc, dans une eau boueuse et tumultueuse à souhait, la côte à peine visible loin loin sur les côtés, tu t'aperçois en jetant un oeil sur le dit GPS que tu fais du 0.8 noeuds alors que tu as le moteur à 2000 tours et la grand-voile qui porte. Il y a de quoi énerver le plus calme d'entre nous (et justement ce plus calme d'entre nous ce n'est ni Christine, ni Yves). Il faut, en pestant, attendre la renverse du courant. On s'en est tapé trois ou quatre de ces renverses avant d'être définitivement sortis du delta. Ouf !

Les iles du Salut

C'est du passé, maintenant on arrive au petit matin aux Iles du Salut.
On retrouve Jacky de Baseli, qui nous attendait mais repart aussitôt les effusions et le café terminés. Eh oui, il doit être à la Martinique à la fin du mois de Mars. C'est pas nous qui nous mettrions des fils à la patte de ce genre (hum !!)

Les iles ont été nommées ainsi car des bonnes soeurs qui s'y étaient réfugiées il y a quelques centaines d'années, avaient échappé à une épidémie ravageuse (de peste). 

Il y a des cocotiers, beaucoup de cocotiers, des agoutis (voir wikipedia) et des singes, quelques gendarmes et autres légionnaires et un resto. Et on sait forcément que c'est l'île du bagne, donc plein de ruines, de vieilles cellules minuscules (je ne connais pas celles d'aujourd'hui, mais ce n'est pas sûr qu'il y ait plus d'espace vital), de cimetières avec plein de  tombes tumulus (80% de mortalité quand même)

On se balade sur l'Ile Royale et sur l'île Saint Joseph (la troisième île, celle de Dreyfus, s'appelle l'Ile du Diable mais elle est interdite).

Balade, resto, balade, visite. Excellente nuit, pas trop de roulis, c'est rare ici, la houle fait le tour des iles. Et comme Mindelo au Cap-Vert, comme Cabedelo au Brésil, comme Soure sur l'Amazone, c'est une seconde visite 38 ans après, mais on ne se souvient de quasi rien, juste des impressions qui ne sont probablement ou peut être que des reflets de photos dans les vieux albums.

Yves voulait faire les passes entre les iles, La passe de la Désirade et la passe des Grenadines, un peu chaudes avec courants et cailloux et visi nulle. Des passes que ses idoles du Damien avaient embouquées il y a 45 ans et que Shieldaig n'avait pas osé prendre quelques années plus tard. Cette fois, l'un disait,  avec un GPS, avec un dériveur, avec un bon moteur, no soucy. L'autre disait, à quoi ça sert. On ergote, on suppute mais Francis de Taipé avec ses 35 ans de marine à voile nous met d'accord  avec un définitif "Un copain y a ouvert son catamaran". Dont acte, il n'y aura pas de passage des passes. On ira juste mouiller à Saint Joseph.

Justement pour mouiller à Saint Joseph, il faut relever le mouillage à L'île Royale. Et là, c'est la cata. On s'en doutait un peu car on avait entendu la chaine raguer la nuit et que normalement une chaine ne rague pas sur la boue. On tire au guindeau, hardi les gars, que dalle. On tire au moteur dans tous les sens, que dalle. On plonge masque et tuba, visibilité 5 cm. Au toucher il y a du fer, du bois et du béton et impossible de suivre la chaine. Donc on sort la belle bouteille de plongée toute neuve (merci Optimist), Yves stresse un peu, merde comment on fixe la bouteille déjà et le détendeur, on le met de quel côté. Heureusement que ce n'est pas profond, 5-6 mètres. Deux heures après, l'ancre, démanillée au fond, est à bord, puis la chaine veut bien se laisser désentortiller. Tout va bien, un peu de tricostéril, les gants à la poubelle et on va à Saint Joseph mais là on prend le corps mort du catamaran de touristes, qui ne viendra plus balader ses touristes aujourd'hui.

On partira le lendemain après-midi, bord à bord avec Francis de Taipé, surtout pas trop tôt, pour arriver au lever du jour à la bouée d'atterrissage de Saint Laurent, 90 milles plus haut, quand la marée est encore favorable. Nuit peinarde. Les feux de Taipé à tribord, une petite brise, deux ris pour ralentir, des myriades d'étoiles comme on n'en avait pas vu depuis longtemps. Puis on remonte le Maroni sur 30 milles, pout pout pout, et on s'amarre sur la bouée à côté de Yovo. Nous voici à Saint-Laurent.

Saint Laurent

7 sur 10.  Et comme d'habitude, un petit inventaire rapide

Davide l'italo-australien a monté cette marina (des bouées, pas de pontons) l'année dernière. Il navigue depuis des années dans le coin entre Trinidad et Cayenne. Ici, avec une empathie monumentale, il ne gagne pas sa vie mais met la bonne ambiance à la marina, ambiance à peine entamée par le vol dont sont victimes François et Francine (de Yovo) et Jens et Britta (de Lili). Ils étaient partis se balader en annexe dans une crique autour de l'ile des lépreux un peu plus haut sur la rivière et se sont fait aborder par une pirogue (probablement qui venait d'en face, du Suriname) et qui ont pris tablette, sac, montre, fric... personne n'a voulu vérifier si les armes étaient factices ou pas.
   
Petite anecdote qui n'a rien à voir : Davide organise chaque année en Septembre un "rallye" (c'est comme ça qu'on appelle une croisière organisée à plusieurs voiliers avec animations aux escales et sécurité assurée - Victor est plutôt au courant) qui emmène une douzaine de bateaux de Trinidad à Saint-Laurent. Contre les vents et les courants donc. Mais si mais si, ça se fait, il faut raser la côte pour éviter le gros du courant, il faut jouer avec les marées pour tirer les bons bords au bons moments, il faut s'aider du moteur de temps en temps, mais ça se fait, 600 milles en 10 jours direct, en un mois  si on s'arrête au Guyana et au Suriname avec à chaque fois 30 ou 40 milles de rivière à remonter. Et nous qui assurions Sarah et Aurélien que  c'était quasi impossible et qu'il valait mieux passer par les Açores ! Comme quoi, faut toujours se méfier de radio ponton, même quand c'est les parents qui causent dans le poste.

Les picholettes, ce sont des petits oiseaux chanteurs qu'un vrai guyanais aime à posséder et à balader toute la journée dans sa cage à pied ou en vélo, au bistrot ou au boulot. Ils valent jusqu'à plusieurs centaines voire milliers d'euros et les paris sur les concours de chant de ces tout petits oiseaux vont bon train. On promène les oiseaux pour qu'ils s'habituent aux bruits de la ville et aux gens, et qu'ils chantent donc sans stress pendant les fameux concours.

Les guyanais...mais c'est quoi un guyanais : un amérindien indigène plus ou moins métissé ou alors un brésilien sorti de la forêt (où il trouvait un peu d'or à grand coup de mercure dans la rivière) ou alors un hmong (laotien ou vietnamien déclarés non grata une fois les américains partis et que la France a accueilli en nombre les bras ouverts, enfin entr'ouverts, et aux colonies seulement) ou alors un des nombreux antillais qui phagocytent les postes dans l'administration ou alors un métro (ou issu de métro) que l'on retrouve partout même à tenir des carbets en brousse au milieu de la forêt ou alors un africain qui se demande depuis quelques centaines d'années où il habite vraiment ou alors un ingénieur en aéronautique spatiale (pas de chance, on a raté le tir du mois de Mars, c'est paraît-il très spectaculaire) ?

Le marché, très coloré, très bien organisé, plein de fruits en ce moment, même si les mangues c'est fini. Les meilleures bananes que l'on ait jamais mangées, les ramboutans (orthographe non garantie) sorte de litchi (orthographe suggérée par l'ordi) dans une bogue rouge à épines molles, les chadecks (orthographe improbable) que l'on appelle chez nous pamplemousses chinois, que l'on achète entiers (gros comme un ballon de handball) ou épluchés (attention on ne connait pas la date de l'épluchage, peut-être de la semaine dernière).
Le comble, c'est qu'en dehors des jours de marché (mercredi et samedi), il est impossible de trouver ces fruits et légumes sauf à faire 20 km et aller chez les producteurs. Et si on se rabat sur le Super-U ou le Huit-à-Huit, on ne trouvera que des pommes farineuses et les sempiternels poivrons espagnols ou autre raisin du Chili. Quelle honte !

La forêt, mais là c'est tellement bien que cela vaut un article pour elle toute seule

Le bagne, enfin les ruines du bagne, enfin des bagnes, il y a eu jusqu'à une trentaine de camps et trente mille bagnards, en forêt, sur la côte ou sur les iles. Quelques célébrités, Dreyfus, Szesneck (orthographe sgdg), Papillon. Une administration pénitentiaire aux petits oignons édictait des règles pour les transportés (allez zou au bagne), les déportés (les quelques politiques), les relégués (c'est perpète), les libérés (libérés du bagne mais pas encore de la Guyane).

Guyane, 3 jours à Saül




 
Partis de Saint Laurent

Dimanche matin de bonne heure nous voilà partis sur la route, dans une Clio de loc à 4 personnes (Francine et François de Yovo et nous deux). Trois bonnes heures de route, un peu monotone, et nous voilà à l'aéroport de Cayenne. Avion tout petit, 17 places dont 14 occupées, le nombre de places occupées pouvant varier selon le poids des bagages enregistrés. Vol de 45 minutes vers Maripasoula, permettant une belle vue sur cette petite ville qui borde le Maroni (on aurait pu y aller en deux à trois jours de pirogue depuis Saint Laurent), puis vol de 35 minutes vers Saül, avec un atterrissage en douceur sur une piste en terre battue. On a vu un peu de la forêt guyanaise par le dessus mais pas tant que ça car ce petit coucou vole à très haute altitude en fait.


Impressions en arrivant à Saül
Un premier sentier "raccourci" nous plonge dans la forêt-jungle pendant 15 minutes pour atteindre le centre-ville depuis l'aéroport. Il y a du bruit dans cette forêt, des chants d'oiseaux très différents (certains nous rappellent ceux des chapadas brésiliennes), le bruit de cigales, et puis d'autres bruits encore que nous ne savons pas bien identifier. Après avoir posé nos petits sacs à dos au carbet de "chez Kami", nous voici à visiter la ville en fin d'après-midi un dimanche, c'est bien calme. Eglise très particulière avec deux clochers, mairie sympa jouxtant un centre de santé refait à neuf. Une épicerie (sur deux) ouverte, celle de Faby, la stéphanoise d'origine, née à Saül de parents métro et maintenant mariée à un brésilien José très sympa ancien orpailleur. José culpabilise un peu d'imposer à ses deux enfants ados de vivre dans cette petite "ville" de Saül (50 ou 70 ou 119 habitants, ce dernier chiffre provenant de la liste électorale). Ses enfants n'aiment pas les balades à pied, on le rassure, on en connait d'autres, et ils suivent les cours du CNED. Nous échangeons également avec les gendarmes mobiles, obligés d'être sur le terrain 3 mois par an environ, pas emballés par cette vie en forêt, et tenus d'être présents à l'aéroport pour chaque vol. On les retrouvera le soir au restaurant à dîner chez Daï, effectif au grand complet, soit un quarantenaire charmant accompagné de trois petits jeunes s'initiant à ce métier. Pour nous mettre en jambe on fait la petite balade à pied jusqu'au Belvédère qui offre, au bout de 35 minutes de marche dans la forêt bien chaude et humide, un beau panorama de la petite ville perdue au milieu de la forêt. Première expérience de pluie bien drue à la descente, heureusement les arbres de la forêt nous protègent un peu. On passe à côté de l'immense fromager sacré arbre de 2016, et qui doit être sur les photos de tous les touristes se rendant à Saül. Pour les guyanais il s'agit d'un arbre sacré, donc non exploitable, de toutes façons son bois n'est pas de bonne qualité, il produit les cosses de kapock, et sa poussière lorsqu'on le coupe est très urticariante. A part ça le drapé de ses plis à la base vaut bien le détour et les photos.


Les gens de Saül
Chez Kami c'est très propre, bien arrangé (il a défriché un hectare sur les trois qu'il a acheté), plein d'arbres fruitiers et d'arbres à belles fleurs, des poules en pagaille, sympa quoi. Kami est iranien d'origine, il a fui son pays quand il était jeune étudiant, se réfugiant pour quelques années dans le Sud de la France. Puis ça a été le coup de foudre avec la Guyane, il a travaillé pour le parc national amazonien d'abord pendant plus de 10 ans, et puis comme il n'était plus d'accord avec les orientations du parc, il est devenu propriétaire il y a quelques années de façon à pouvoir vivre tant bien que mal en hébergeant touristes et non touristes (professionnels venant étudier la région). Il se sent un peu trop isolé mais semble vivre pas si mal que ça finalement. Ils sont plusieurs, et assez nombreux ces métros qui s'installent vivre à Saül perdus au milieu de la forêt. On rencontrera aussi Guy le remplaçant de Pacôme au carbet de Kanawa, très accueillant et bavard aussi sur la vie des différents habitants métro ou brésiliens de Saül. Et puis Séverine, la femme de Lulu, infirmière en poste depuis deux ans ici maintenant et qui soigne avec l'aide du SAMU de Cayenne les uns et les autres, elle est courageuse. Il y a toujours des orpailleurs bien sûr aussi dans ce coin perdu, mais eux on ne les voit pas, ils ne font pas partie du village. Ceux dont il faut parler enfin ce sont les hmongs, accueillis par la France dans différents lieux en Guyane, dont Saül. Ici leur intégration a été plutôt un échec, le quartier hmong de la ville était isolé, il est quasi à l'abandon maintenant car beaucoup s'en sont allés (il y a des maisons à vendre). Les hmongs sont des cultivateurs usant et abusant de pesticides, ce qui a conduit les habitants de Saül à dédaigner leurs produits. Leur vie était-elle trop isolée et difficile ici ? Avec eux (les quelques-uns qui sont restés) on n'aura pas eu d'échange oral, juste le dernier jour le geste sympa de l'un d'entre eux nous offrant des ramboutans qu'il venait de cueillir.
Avec Francine le dernier jour, pendant que les garçons sont à la bière, on ira faire un tour à la maison du parc national amazonien, histoire d'en apprendre un peu encore sur les noms des plantes et animaux observés, avant d'en oublier aussi vite la plupart.... mais tant pis. Une semaine plus tard, il m'en vient quand même deux à l'esprit: la fleur oignon pays et le criquet arlequin.


Balades sur les layons de Saül
On a fait deux belles balades à pied: Roche bateau le premier jour et Monts la fumée le deuxième jour, chacune de 10 km environ sur un sentier "balisé" en pleine forêt, appelé ici en Guyane un layon. Parfois le layon est interrompu parce que des arbres sont tombés, il s'agit alors d'un chablis, le plus souvent il y a un sentier de contournement déjà bien tracé, et sinon il faut en commencer un. On aura eu de la pluie nous obligeant à sortir une fois les capes de pluie car ça a duré un bon moment, mais c'était juste avant de trouver le coin piquenique de la crique France, donc on a pu manger presque à sec. C'est là que Yves oubliera son couteau suisse, dommage mais tant mieux pour Christophe (jeune co-locataire du carbet chez Kami) s'il l'aura trouvé.  En milieu d'après-midi du premier jour on arrive au lieu dit de la rivière ou crique Popote, nommé aussi carbet Kanawa. C'est un endroit très agréable, avec deux grandes clairières bien défrichées, la plus grande pour les proprio (parents et leurs deux garçons, une fille "postière" habitant Saül et une autre fille retournée en métro) et l'autre clairière pour les touristes de passage. La rivière coule en bas de chacune et permet de s'y baigner autant qu'on veut. Dans le carbet on peut faire sa popote au feu de bois, ça rappelle notre jeunesse, c'est sympa. Au milieu de la deuxième balade le lendemain, on pique-niquera au seul point de vue vraiment dégagé de la région, avec une belle vue sur des collines, des collines et des collines encore toutes plus boisées les unes que les autres. On comprend bien comment on pourrait s'y perdre, il parait qu'il y en a même qui viennent ici pour se suicider ....


Flore
Les arbres: beaucoup se ressemblent, notamment tous ceux avec plis et drapés au pied de l'arbre, comme le pied du fromager, et parfois accompagnés de racines sortantes comme celles de la mangrove.  Il y a des lianes en veux-tu en voilà, et jamais pareilles, elles n'ont pas le même âge, donc pas la même épaisseur, elles sont plus ou moins torsadées, et parfois aussi avec des vaguelettes (sans que l'on soit obnubilé par la mer en plein milieu de la jungle, on vous assure).  Et puis il y a le figuier étrangleur qui réussit à étouffer complètement l'arbre qu'il a choisi d'étrangler, cela fait comme de grands tuyaux d'orgue autour d'un vieux tronc, très impressionnant, on en verra plusieurs. Il y a aussi tous les épiphytes qui parasitent tous ces arbres, avec de temps en temps une belle fleur au milieu d'une belle touffe. Il doit y avoir des orchidées mais elles sont bien difficiles à voir. Grande variété de fleurs aussi, avec beaucoup d'oiseaux de paradis grands ou petits ou équivalents, certaines que l'on n'avait jamais vues nulle part ou même jamais imaginées.


Les animaux

 c'est là que le bât blesse, mais on le savait (Sarah nous l'avait dit), il y en a plein mais ils sont très difficiles à voir. On a entendu beaucoup beaucoup d'oiseaux, avec des chants très différents, très particuliers aussi mais difficiles à imiter. Quelques grosses poules d'eau ou rapaces s'envolant à notre approche, les autres oiseaux restant très (trop) haut dans les arbres. On a vu des araignées, des grenouilles, des sauterelles et des papillons (bleu-noir et le fameux morpho). On a vu et entendu les gros crapauds qui font la fête toute la nuit ou presque. A Saül on a aperçu aussi un ara. On a dû entendre des singes mais on ne les a pas vus....

Anecdote
Enfin il y a eu l'épisode de la casquette de Yves, perdue dans la rivière alors qu'il organisait la photo de groupe sur le petit pont de bois. C'était la belle casquette, "type Aurélien" achetée ensemble aux Saintes. Il faudra la ténacité et persévérance de François, qui malgré sa chute sur le pont en bois au-dessus de la rivière, convaincra Yves d'aller jusqu' au milieu du cours d'eau, bravant le courant et la vase, pour récupérer sa casquette heureusement arrêtée par des branches !