Nos mouillages à Tobago
On est resté une douzaine de jours à Tobago, toujours avec Yovo de François et Francine. Enfin de l'eau claire, dit Christine. Bonne transition avant la foule des Grenadines, dit Yves.
Ils ne sont pas toujours aussi calmes que l'on souhaiterait, les mouillages, mais c'est une belle escale, pas trop fréquentée, pas trop polluée (on n'a senti la crème solaire que à la plage du dernier mouillage), pas trop bétonnée.
Et pour une fois on fait un article de blog pas uniquement pour notre mémoire et nos quelques suiveurs, mais un peu aussi à l'intention des autres bateaux qui chercheraient des infos sur Tobago, comme nous on le fait souvent... quand on a de l'internet.
A propos d'Internet, à Tobago ce n'est pas génial, les wifi gratuits sont bien nonchalants et à faible portée. C'est là qu'une super antenne wifi aurait (aura bientôt) toute son utilité.
Donc les mouillages, dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, pas dans l'ordre chronologique.
Anse Bateau - 11° 18,36 / 60° 31,73
Le seul mouillage au vent que l'on ait fréquenté, malgré les apparences il est plutôt calme abrité de la houle par l'île aux chèvres et par l'île Little Tobago. Eau claire où batifolent quelques tortues près du bateau. A terre juste un hôtel "standing" dont l'accueil reste froid et très distant au point que nous ne saurons jamais si son proprio nous aurait autorisé ou pas de remplir un bidon d'eau, peut-être même nous l'aurait-il vendu .... Mais le cadre est très joli, on apprécie depuis la mer comme depuis la terre. Une balade en dinghy de 20 mn nous mène au village de Speyside où nous finirons par trouver un endroit ouvert où boire une bière en fin d'après-midi. Deux très belles plongées dérivantes dans l'Est de chacune des deux petites îles nous permettent d'admirer tranquillement le jardin des coraux (dont un des "corail cerveau" les plus grands du monde) et les magnifiques poissons multicolores qui les habitent (dont des poissons anges français jaunes ou bleus de très grande taille). On aperçoit un requin nourrice qui se repose paresseusement dans son trou de rocher, et une tortue verte se laisse caresser tout en se promenant. Dommage que les encadrants de plongée n'aient pas été chaleureux à la hauteur de la beauté de ce que nous avons pu voir. C'est bien d'avoir fait à nouveau de la plongée !
Charlotteville - 11° 19,43 / 60° 33,09
Le mouillage principal de Tobago à sa pointe nord-est est une large baie bien abritée de la houle et du vent. Le seul ennui c'est qu'on mouille par 17 m derrière les bateaux de pêche. Beaucoup d'oiseaux, des mouettes à tête noire surtout mais aussi des frégates et quelques pélicans. Accueil très chaleureux par les autorités douanières (Azim M de Trinidad en poste pour un an ici) et touristiques (Mrs Jon), de même par les barmen (Michael) et restaurateur (Suckhole) qui nous laissent bien profiter de leur terrasse avec wifi. L'eau n'est pas tous les jours très claire, mais on profite quand même bien du snorkeling sur les récifs qui bordent le mouillage, coraux assez jolis, beaucoup de poissons, les multicolores bien sûr (chirurgiens, papillons, perroquets, balistes, limes, coffres, écureuils....) et aussi les bancs de touts petits, quand ils sont dans le soleil c'est magnifique. Petit marché bien achalandé le vendredi seulement. On fera l'ascension de Flagstaff Hill (environ 400 m). Bon contact avec les pêcheurs, parfois ils ramènent du très bon poisson (red snaper ou vivaneau) et pas que du thon, ils font de l'annexe stop assez souvent, et nous ne les avons pas gênés même lors de notre mouillage dans Pirates bay à côté de leur filet-nasse pour attraper les tout petits poissons qui leur servent d'appât. Il y avait quelques autres voiliers en plus de nous et nos copains de Yovo, notamment un petit voilier lithuanien avec le père, sa fille et les deux copines de la fille, dont nous avons pu admirer les talents de marin voileux (mouillage à la voile, annexe avec voile, et montée au mât à la force des poignets), chapeau !
Pirates Bay 11° 19,79 / 60° 33,07
Mouillage annexe de Charlotteville, qu'on a fréquenté à notre retour de Anse bateau. C'est nettement moins profond que devant Charlotteville (7m contre 17m), on est plus près de la plage, mais plus loin de la ville (enfin du village). C'est mieux pour rester quelques jours.
Parletuvier bay 11°18,03 / 60°39,10
7 et 3, 7, 13 et 3.
Dit autrement, c'est étroit, c'est très étroit. Il y a un peu de houle, on ne peut pas dépasser les bateaux de pêche et s'approcher de la plage. On mouille mais il n'y aura pas vraiment de place pour Yovo. Cinq minutes plus tard, après une brève session VHF, on remonte l'ancre et zou, on va plus loin.
Englishman Bay - 11° 17,54 / 60° 40,29
Donc, ce sera la baie de Englishman, bien large avec sa très belle plage. Balade à terre jusque Glasgow Bar qui domine Parletuvier Bay, on sera pris en stop à l'aller comme au retour, merci à Sarah de nous avoir chaudement recommandé la bière à Glasgow Bar pour sa vue splendide ! Snorkeling sympa aussi sur les récifs près du mouillage qui bordent le nord de la baie. Première chute à l'eau d'Yves au débarquement. Il y en aura une autre à Plymouth. Vive les sacs étanches.
Plymouth - 11° 13,13 / 60° 46,79
Petite ville tranquille, mouillage pas très bien protégé de la houle, on aura des débarquements à terre bien mouillés. Cela nous permet d'aller à Scarborough (pour voir et pour les papiers), dont on savait à l'avance que cette ville principale de Tobago, sur sa côte Sud, ne présentait guère d'intérêt. Le "roti" (spécialité locale = chapati rempli de curry de poulet) sera moyen, moins bon que celui de Charlotteville. Mais c'est depuis Plymouth que Marvin nous promènera 3 heures durant visiter les points touristiques qu'il connait : Waters wheel, fort du roi Georges et fort Brandy. Marvin, originaire de Trinidad aussi, aime beaucoup Tobago, les joueurs de cricket des West Indies (qui viennent de gagner la coupe du monde devant les anglais et les indiens... we are the champions lalala), la relation individuelle qu'il entretient avec son bon Dieu de l'église Pentecôtiste, son fils de 8 ans, et surtout sa nouvelle petite amie qui tient une boutique en dessous de l'agence de voyage à Scarborough.
Buccoo Bay - 11° 10,68 / 60° 48,78
Autre essai infructueux, malgré ce que Chris Doyle (l'auteur du bouquin sur Trinidad et Tobago) nous promettait. L'entrée entre les brisants se passe bien, on stresse un peu quand même, les déferlantes sont bien grosses et 300 m de large ne font pas du tout la même impression avec ou sans grosses vagues. Mais une fois à l'intérieur il y a encore de la houle, c'est étroit aussi, ça bouge trop, ça déferle sur la plage donc on ressort la passe en sens inverse illico presto et on contourne le grand récif. En plus ce n'était pas si joli que ça.
Pigeon Point - 11° 10,30 / 60° 50,63
On va donc mouiller à Pigeon point à quelques milles de là, toujours près des récifs. C'est abrité de la houle et le vent se calme, tout va bien. Ça change, il y a des kite surfs, des planches à voile, des bateaux de pêche à moteur, plein de touristes sur la plage (on est samedi), et aussi beaucoup trop de jet skis qui passent à fond de ballon près de nous. Très belle journée pleine de soleil, dommage qu'il y ait eu un peu trop de vent aussi, mais on en aura profité quand même.
C'est là que nos routes à Yovo et Orionde vont se séparer, dommage. Ils vont à Trinidad, nous à Grenade. Mais on aura partagé de belles soirées, de belles plongées, de belles caïpirinhas, de belles mousses au chocolat et de belles cuisses de canard et autres paëllas. Et encore merci à François qui m'aura montré comment on nettoie un carburateur de hors-bord... ce qui ne saurait tarder à nous arriver de nouveau !
Bloody Bay, Mount Irvine Bay , Castara Bay, Store Bay,
On les a ignorés, mais ils sont bien certainement moins jolis et bien moins bien abrités, sans aucun doute.