Lofoten, T4 avec Marine et Franck

C’est reparti pour une semaine avec Marine et Franck. Tiens, pas de souci de transport aérien cette fois ! La météo n’est pas favorable et ne le deviendra pas. Mais le plaisir de la découverte de la voile par Franck et le plaisir des mouillages sauvages et le plaisir des balades et le plaisir de la pêche et de la cueillette et le plaisir d’être ensemble rendront la semaine ensoleillée.

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Un premier arrêt à Henningsvaer, balade de rigueur au terrain de foot improbable et excellent repas au Fiskebrogen, certainement le meilleur restaurant des Lofoten.

Mouillage impeccable à Straumøya et très belle balade dans la direction de Nusfjord mais jusqu’au bout comme les randonneurs croisés dégoulinants et trempés jusqu’au fond du duvet. Nous on retourne dans notre cocon douillet. Apéro – Champignons - partie de dix mille – Génépi – Mirabelle - Dodo.

Une heure d’arrêt dans le minuscule Nusfjord rerevisité par Orionde, cette fois avec une belle place (la seule) au ponton et une déambulation dans ce vieux village de pêcheurs un peu surfait et touristisé. Une mention spéciale pour les mouettes hurleuses qui nichent à l’entrée du port.

Dernier bord vers Sørvågen et ses magnifiques rorbuer (cabanons de pêcheurs authentiques ou touristiques) avec les petits bateaux de pêche en bois vernis amarrés devant. Ce sera encore une fois le point le plus sud atteint aux Lofoten par Orionde qui aura raté l’ile de Varoy et le mouillage de Buvagen, pourtant célébrés par l’indispensable Norwegian cruising guide. Une magnifique balade vers La Lofoten waterfall, un pipi d’éléphant et pas un pipi de fourmi, Marine se souvient de comment on appelait les cascades norvégiennes en 1991 selon leur débit ! Et une balade à Å à pied (a…llitération ?!). Å, son vieux port (impraticable pour Orionde), son point de vue, son lac (enfin ses lacs), ses (nombreux) camping-cars, ses trois km (sans trottoir) le long de la très passante E10.

Trois jours à Reine avec une première journée à arpenter les 1900 marches de rigueur pour monter (rereremonter pour Yves) au Reinebringen et se pâmer devant la vue magnifique. On aura aussi le temps d’aller tirer dans bords dans le Kjerkfjorden. Et d’aller marcher sur le pont, 18 mètres (disent-ils) au-dessus de l’eau sur laquelle Orionde et ses 16m50 (disent-ils) de tirant d’air sont passés quelques heures plus tôt en serrant les fesses. Mais ensuite on restera deux jours bien bloqués contre le ponton avec des rafales à 45 nœuds de vent et 8 pare-battages qui souffrent le martyre. Bricolages, lasagnes, lectures et baladounettes.

Une longue longue journée de voile pour revenir vers le nord et aller voir le Trollfjord, cette orifice à l’entrée du chenal du  Raftsundet qui séparent les Lofoten des Versteralen. Un Trollfjord lumineux pour une fois ! Les falaises brillent. Accostage de rigueur contre la falaise et ses rochers surplombants qui ne demandent qu’à tomber (une fois tous les 10000 ans peut-être). Belle surprise avec ces aigles de mer qui nous font un ballet. Belle cascade juste trois mètres devant l’étrave.

Et on repart vers le sud en tournant autour de l’ile de StorMola pour aller mouiller pur notre dernière nuit à Gullvika. Nouvelle balade matinale suivie d’une ventrée de myrtilles et de bolets. Nouvelle partie de pêche, on revient avec une morue. Gullvika est sans doute un des plus beaux mouillages du coin, « exceptionnaly scenic and attractive » dit le guide

Dernière après-midi, deux bonnes heures de voile et de moteur contre 25 nœuds de vent et de vagues et de pluie et d’adrénaline pour rentrer à Svolvaer, à temps pour aller boire un gin tonic sur le bateau de l’Hurtigruten, où nous invitent Karl et Inge, des amis de longue date qui voyagent cette semaine de Kirkenes à Bergen et qui, par le plus grand des hasards se trouvent au même moment et au même endroit que nous.