Avec Marine (ma maman) et Malo (mon petit frère) nous sommes allés en Polynésie voir Christine (ma grand-mère) et Yves (mon grand-père) sur Orionde (le bateau de Christine et Yves)
Nous avons visité 5 iles (Tahiti, Moorea, Huahine, Tahaa et Raiatea) et c'était super
Ce sont des iles avec des lagons et on peut entrer par des passes et dans les lagons, l'eau est verte verte et il n'y a presque pas de vagues. Mais dans Vaiana, c'est plus difficile parce que sur Motu Nui, l'ile de Moana, il n'y a pas de passe.
Nous allons raconter en détail. C'est Yves qui écrit mais c'est moi (Nina) qui parle et c'est tout le monde qui donne les idées.
Et si vous voulez voir toutes les photos, il faut cliquer sur le lien https://photos.app.goo.gl/SRKh80ArP3eTuYvR2
Tahiti
On est crevé après 24 heures de voyage, Malo a regardé Baby Boss au moins cinq fois !
On arrive à l'aéroport de Faa'a. C'est rigolo un mot avec trois "a" qui se suivent, c'est du tahitien mais tout le monde parle aussi français, ouf !!!
Maintenant à la fin des vacances, je sais dire Ia Orana (Bonjour), Maururuu (merci), Nana (au revoir) et Manuia (à ta santé)
Christine et Yves nous attendaient avec des colliers de fleurs et même une couronne de fleurs pour moi. On a fait une photo et c'est une amie qui s'appelle Olga qui a fait la photo.
Voici tout ce qu'on a fait à Tahiti
On est resté une semaine à la marina de Taina, on montait sur le bateau par une passerelle et Malo (qui ne sait pas nager) devait checker avec un adulte avant de passer sur la passerelle.
Comme d'habitude Yves a commencé ses blagues, par exemple quand il a mis Malo dans la machine à laver !!
Un jour nous sommes allés avec Olga et sa famille prendre un apéro debout sur un banc de sable au milieu du lagon. On avait mis l'apéro dans le kayak avec des chips et des boissons mais comme je n'avais pas beaucoup pied et même Malo pas du tout et qu'on avait froid, Malo et moi on est vite monté aussi dans le kayak.

En Polynésie au mois de Juillet il y a une grande fête qui s'appelle le Heiva et on en a bien profité. On a vu un spectacle de danse, des sports traditionnels et les courses de porteurs de fruits.
Le spectacle de danse, c'était trop génial sauf pour Malo qui en avait marre et qui est parti avec Yves à la moitié. Il y a eu deux danses qui duraient super longtemps et avec au moins cinquante danseurs et danseuses habillés avec des costumes végétaux. Dans les danses tahitiennes, les filles bougent beaucoup les fesses et les garçons bougent beaucoup les cuisses. Moi, j'y arrive un peu mais pas trop. Mais on n'avait pas le droit de faire des photos.
On a vu les sports traditionnels, il faisait super chaud dans le parc et on était souvent au soleil. Le plus chouette c'était le grimper de cocotier, c'était même le championnat du monde, il y avait des gens d'autres iles que je ne connais pas, Hawaï par exemple. Ils grimpent à toute vitesse avec une corde entre les jambes. On a vu aussi le concours de javelot. Il faut lancer le javelot pour qu'il se plante dans une noix de coco accrochée sur un grand piquet. Tout le monde lance ses javelots en même temps et ça ressemble à l'attaque d'un chateau-fort.

On a vu aussi le concours de décortiquage (ou décorticage) de noix de coco, les femmes allaient super vite pour les couper à la hache et pour les sortir de leur coque avec un couteau. C'est l'équipe de Moorea qui a gagné.
On a vu aussi des danses marquisiennes et à la fin maman et moi on est monté sur la scène aussi.
Un jour, on a vu des courses de porteurs de fruits. Les gens sont habillés en costume de feuilles et ils courent avec deux régimes de bananes ou des noix de cocos accrochés au bout d'un baton, c'est hyper lourd.
Dans la tribune, il y avait Miss Tahiti et sa dauphine super bien habillées et maquillées. Olga m'a emmené faire une photo avec elles.
Un autre jour on est allés au bout de l'ile et il y avait la vague de Teahupoo, un très grande vague pour les surfeurs. On y est allés avec le bateau de Tim qui disait que c'est lui qui pouvait emmener les gens le plus près du blanc de la vague sans risques. Mais Christine et moi on avait la trouille.

Bien sûr on est allés sur plein de plages jouer et se baigner avec les frites et avec les planches mais la plage la plus chouette c'est celle qui est à côté du MacDo, pas loin de la Marina, on y est même revenu à pied. On a joué dans l'eau, on est allé manger le MacDo, on a rejoué dans l'eau, on est revenu prendre le dessert et on est reparti jouer dans le sable. Super génial. Christine et maman n'étaient pas venues.
Une fois, on est monté en voiture à un belvédère et on a marché un peu et on avait une belle vue sur l'ile de Moorea où on va aller bientôt. Malo s'est mis une écharde dans le pied et, la chance, une dame qui se promenait aussi avait une pince à épiler et Marine a enlevé l'écharde.

On est allé dans la maison d'un bijoutier pour faire le pendentif de Marine avec la perle que Yves et Christine lui ont donnée. Il y aura aussi une perle pour moi et Malo et Alix et les autres petits-enfants quand ils auront dix-huit ans et même aussi pour mes enfants.
Un soir on est allé manger aux roulottes. C'est comme les camions pizza chez nous mais on mange plutôt du poisson cru mais aussi des frites. Et les roulottes ont le droit de se mettre au milieu de la grande place mais seulement le soir quand c'est l'heure de manger.
Moorea
On est partis ensuite à Moorea, qui n'est pas très loin. On a mis quatre heures parce qu'il n'y avait pas beaucoup de vent et c'était mieux, on n'a même pas été malades. Sur le bateau on était onze avec Olga et Julien et les quatre filles.
On a mouillé dans le lagon et j'ai nagé avec le masque et le tuba. C'est trop bien et trop facile. J'ai vu pas mal de poissons avec Yves. J'ai appris le signe qu'il faut faire pour dire OK sous l'eau, on fait un rond avec le pouce et l'index.
On a ramené les copains au quai du ferry et ils sont descendus en cinq minutes avec tous les sacs parce que on ne pouvait pas rester au quai, le ferry allait arriver. On est retourné mouiller au fond du lagon. J'espère que je reverrai Atea et Lise quand on repassera à Tahiti avec Marine et Malo.
Le lendemain, on a fait trois heures de navigation pour aller à Opunohu, une autre baie de Moorea. La passe est facile entre les bouées rouges et vertes.
On a nagé et on a fait du trampoline sur le bateau de Bruno et Sergine, c'est un catamaran. Et Marine s'est souvenu que quand on faisait du bateau en Méditerranée, on ne disait pas bonjour aux catamarans, Christine disait que ce n'était pas des vrais bateaux à voile. Ce qui est rigolo avec le catamaran de Bruno, c'est qu'on peut passer dessous et il y a de l'écho. Et il nous a prêté une planche qui s'appelle un paddle et bien sûr maman a fait l'équilibre dessus. Et après elle est monté faire des photos en haut du mat

On a revu encore un autre bateau copain de Orionde, il s'appelle Yao avec Marianne et Jean-Loup. On a fait une grande balade difficile avec eux et Jean-Loup était fort pour faire marcher Malo. Marianne nous a donné des bracelets brésiliens et Marine nous a dit que quand elle avait quinze ans elle n'arrêtait pas d'en faire dans la voiture quand elle partait en vacances avec Christine et Yves.
Le 17 Juillet, on a fêté l'anniversaire de Marine avec du foie gras et un gateau au chocolat. Comme d'habitude, Malo et moi, on l'a aidé à soufflé ses bougies. On lui a offert un plat des Marquises et une couronne qui se garde longtemps pas comme les couronnes de fleurs qui durent que deux jours.

On est allés passer une journée au lagoonarium. C'est un petit motu et il y a des cordes pour se tenir et nager dans le récif. On a vu des raies, des poissons de toutes les couleurs et surtout on a vu des requins. Au début on n'en voyait pas beaucoup, mais quand le monsieur leur a donné à manger, alors là il y en avait partout, des plus gros que moi. Il y avait aussi une énorme murène, on ne voyait que sa tête qui sortait du trou. On a bien sûr fait plein de photos des poissons perroquets, des poissons cochers, des poissons papillons et même un poisson trompette jaune que Christine et Yves n'avaient jamais vu.
Et l'après-midi on a joué super longtemps avec Malo dans l'eau derrière le motu qui était super chaude.
Et finalement nous sommes partis le soir juste après manger pour Huahine, une autre ile qui est loin comme la Corse depuis Barbigoua. On a bien dormi et le lendemain quand on s'est réveillé, on ne voyait plus Tahiti et Moorea mais Huahine était juste devant.
Huahine
L'ile de Huahine ressemble à une femme enceinte allongée avec ses longs cheveux, son front son nez sa poitrine, son gros ventre, ses genoux et ses pieds. On la voit bien sur la photo.
On a acheté des paréos, un jaune pour Christine, un marron pour Marine avec des raies et avec la femme allongée et un de toutes les couleurs pour moi et un pour Sarah aussi.
Yves a fait des photos de l'étiquette du paréo pour Sarah qui montre bien toutes les manières de l'attacher.
On a fait plusieurs mouillages tous géniaux et à chaque fois, on s'est baigné avec les frites et les planches et la corde à l'arrière. Et on sautait depuis l'arrière du bateau. Il fallait faire un peu attention à cause du courant.
Mais on est resté tout le temps dans le lagon et ca ne bougeait pas du tout.
Sur le récif, il y avait un cata échoué, c'est marrant (le jeu de mot c'est pas moi, c'est Yves).
Malo a ramassé des petits crabes "bernard l'hermite" (berk) et Christine avait peur qu'ils s'enfuient du seau et qu'ils rentrent dans le bateau.
On est parti vers Tahaa, la quatrième île et moi j'ai eu une autre BD de Yakari, une par île a dit Yves. Ce n'était pas très loin, on est parti très très tôt le matin mais je ne me suis même pas réveillée et on est arrivé pour le petit déjeuner.
Tahaa
D'abord on a mouillé juste à côté du motu au bord de la passe. L'eau était super claire, on a nagé et pris des photos et j'ai revu plein de poissons mais pas de requins cette fois.

Ensuite on a pris un corps mort dans la baie de Fahaa (comme l'aéroport mais avec un 'h'). Pour prendre le corps mort, je vais aider Yves à l'avant, c'est moi qui m'occupe de la gaffe et bien sûr il faut faire gaffe.
On est allé visiter une plantation de vanille et moi ce qui m'a le plus intéressé, ce sont les petits chiots qu'on pouvait prendre dans les bras. Yves m'a expliqué que les fleurs de vanille sont spéciales, elles ne s'ouvrent qu'une seule journée et comme il n'y a pas en Polynésie les bonnes abeilles pour transporter le pollen, il faut que les gens le fassent à la main avec un petit batonnet et on appelle ça "marier la vanille".
En partant, la dame nous a donné un régime de bananes vertes que Yves a accroché à l'arrière du bateau, vivement qu'elles soient mures, j'adore les bananes et celles de Tahiti sont super bonnes.

Le soir on a pris un corps mort devant une ferme perlière là où on élève des huitres ou des nacres pour avoir des perles. J'ai vu comment ils mettent une mini bille jaune pour que l'huitre fasse la perle autour.
Le lendemain, on est allé voir le corail avec le masque et le tuba. Trop bien. On marche sur la plage vers le récif et on revient en nageant au milieu du petit bras de mer et on passe au-dessus de plein de poissons et de corail. On leur a donné du pain et des cracottes et les poissons papillons venaient manger dans ma main.
Pendant que Christine et Marine faisait encore le jardin de corail, on est resté jouer, moi j'ai donné du pain aux poisson, et Malo a joué au pistolet à eau avec les holoturies, ces limaces de mer que je n'aime pas du tout même si j'en ai pris moi aussi une dans ma main pour faire plaisir à Yves et on a écrit Malo avec.



Finalement, on n'ira pas à Bora-Bora, il va y avoir du vent et Christine dit que cela ne vaut pas la peine c'est aussi joli et plus tranquille et moins prout prout ici. Mais on a fait des belles photos de Bora-Bora.
Raiatea
Après Tahaa on est allés à Raiatea, c'est pas loin du tout de Tahaa et même c'est dans le même lagon. Comme il y avait pas mal de vent, on est allés se mettre au fond d'une baie sur un corps-mort et on était tranquilles.
Comme d'habitude, on a fait des balades, des visites bof, trop de voiture, des pique-niques (et on avait oublié les couverts, bravo), des plages et tout et tout.
Et ensuite on est allés mouiller (ça veut dire mettre l'ancre pour ceux qui savent pas) près d'un motu et on a vu une patate avec plein de nemo. C'est Malo qui dit des nemo, moi je sais que ce sont des poissons clowns.
Les Marquisiens et les Marquisiennes

Ils ne sont vraiment pas comme les autres, ces irréductibles marquisiens. Déjà ils ont une heure bizarre, une demi-heure de plus qu'à Tahiti, 11h30 de moins qu'à Paris. Si l'iPhone le sait, Windows ne sait même pas qu'il existe un temps Marquisien.
Ils sont arrivés il y a 1000 ans sur la grande pirogue de Moana ou d'un(e) de ses acolytes, ils ont proliféré jusqu'à être 80 000 sur ces petites iles (en s'entrebouffant de temps en temps pour capter la force du vaincu).
Ils ont été décimés par les mousquets et la syphilis jusqu'à se retrouver à peine 2000 en 1900 sur l'ensemble des six iles. Autant dire que le sang nouveau des immigrants de tout poil (américain, chinois, français, espagnol) fut le bienvenu !
Ils sont maintenant une toute petite dizaine de milliers de métis, fiers et jaloux de leurs iles, de leur nature, de leurs coutumes. Ils ont leur langue, les tahitiens et les hawaïens et les maoris la comprennent mais très très vaguement.
Ils ont leur festival des arts des iles Marquises, une fois tous les deux ans, en roulement sur les six iles. Pendant une semaine, habillés avec des feuilles de bananier, on y rit, on y chante, on y danse, on y mange on y parle art et tradition au son des tambours et des ukulélés. Le prochain est en décembre à Tahuata... Quel dommage que Noël soit aussi en Décembre, on serait bien revenu ici pour le festival.
Anecdote au sujet des habits en bananiers ou autre pandanus : quand les marquisiens sont montés à bord des premiers bateaux occidentaux, celui de Cook ou un autre, les chèvres du bord, complètement affamées, se sont jetés sur eux pour leur brouter la culotte.
Ils ont une dent contre les tahitiens (comme les écossais contre les anglais) et se considèrent comme des chevaux attachés à deux pieux, Tahiti et Paris. Autant dire qu'ils souhaitent ne garder que le second.
Ils ont un sens de l'hospitalité et du partage hors du commun donc qu'on n'a jamais vu (on verra plus loin dans le Pacifique mais c'est difficile de faire mieux). Ils adorent faire des cadeaux et ils adorent recevoir des cadeaux, l'argent n'a pas beaucoup d'importance. Attention à ne pas croire qu'ils aiment le troc, ce sont les cadeaux qui entretiennent l'amitié, pas vraiment les échanges.
Mais ils ont aussi un sens aigu de la propriété, surtout de la propriété des terres. Terres qui sont en général dans des indivisions regroupant des dizaines ou des centaines d'héritiers et on ne joue pas à aller ramasser des cocos ou chasser le cochon sur les terres des autres familles. C'est un des endroits où s'applique vraiment la règle des "cinquante pas du roi", une bande de 80 mètres (le roi avait donc de grandes jambes) dans laquelle aucune propriété privée ne peut être reconnue et pour les Marquisiens, cela veut dire chasse et cueillette autorisées !
Ils ont de la chance, il n'y a pas (encore) à d'impôt foncier mais les géomètres sont là pour commencer le cadastre et, c'est peu de le dire, ces géomètres ne sont pas vu d'un oeil serein. Pas d'impôt sur le revenu non plus, la chance. Juste pour ceux qui sont salariés une cotisation sécu et pour les autoentrepreneurs une patente. L'état providence plus une nature providentielle, ils ne sont pas à plaindre. Et à notre connaissance pas besoin de maison de retraite par ici
Ils ont la passion de la nature et la passion de la chasse, leur sport favori c'est la chasse au cochon sauvage. On lâche les chiens dans la montagne couverte de jungle, et on court après les chiens qui courent après le cochon qui court après son salut... qu'il perdra sous le coup précis de machette du chasseur arrivé. Autant dire qu'on n'a pas eu vraiment l'occasion de suivre les péripéties de bout en bout.
Ils ont la passion de leurs vallées perdues, atteignables à cheval uniquement ou par bateau et quand ils habitent à la ville (1000 habitants la ville), ils viennent s'y ressourcer le week-end dans la cahute héritée du grand-père, débrousser la nature envahissante, couper les bananiers, faire un barbecue avec la chèvre qu'ils viennent de prendre au piège.
Autre anecdote au sujet des chèvres : lorsque les premières chèvres importées se sont multipliées et ont été chassées, le Marquisien a gratté la peau comme celle du cochon au lieu de l'enlever comme il se doit et pendant longtemps la chèvre est restée un mets infâme.
Ils ont la passion du tatouage. Il y a très longtemps, c'était réservé à la caste des chefs. Il y a moins longtemps, les missionnaires ont mis un holà total. Il n'y a pas longtemps, c'est redevenu une marque identitaire et la plupart sont tatoués et pas avec des coeurs et des flèches, mais avec des motifs anciens, relookés xxième siècle, chaque motif ayant une signification dans la mythologie locale. Pas sûr que ce soit très joli sur nos gambettes roses, mais aux marquisiens cela leur va très bien. Quelques popaa se sont laissés entrainer dans l'aventure, qu'on se rassure, pas nous.
Ils ont des talents de sculpteurs étonnants, le bois, la pierre de lave, l'os de boeuf, la dent de cochon, la dent de cachalot (rare), le rostre d'espadon, tout est prétexte à sculpter. Attention, on n'est pas au moyen-âge ou au moyen-orient. On ne sculpte plus avec une herminette et des gouges en silex. Tout le monde possède une meuleuse et un dremel (pour les ignorants, c'est une mini perceuse qui ressemble, en taille et en utilité, à la roulette du dentiste). Du coup on a sur Orionde une quantité phénoménale de souvenir petits et grands, déjà de quoi remplir à Grenoble, un second coffre à côté de celui de Shieldaig.
Ils mangent pour vivre comme tout le monde mais ils vivent aussi un peu pour manger comme ceux qui ont le temps et la matière première. On passe énormément de temps à parler de la nourriture, à chasser/cueillir les ingrédients, à préparer, à cuisiner, à déguster. Au diable le poulet américain congelé du magasin même si, comme tout le monde, ils se font prendre de temps en temps.
Ils sont pour la plupart "coprah-culteurs", le moyen que les autorités ont pour maintenir un semblant de production locale. On fait des tas de cocos tombés tout seul à maturité (sans s'en prendre une sur la tête), on les fend en deux à la hache (sans se la prendre dans le pied), on extrait la pulpe d'un geste sûr à l'aide du couteau recourbé (sans se ruiner la main), on la met dans un sac (40 kg quand même) et on remmène le sac à la maison (sans se ruiner le dos) pour le faire sécher ou pour le vendre au capitaliste local qui a construit un four qui sèche le coco plus vite que le soleil.
Leur vie est rythmée par le passage de l'Aranui, ce cargo mixte qui fait Tahiti - Marquises - Tahiti, amène les yaourts et autre gasoil, promène une grosse centaine de touristes et remporte coprah et pamplemousses. Une fois tous les quinze jours, le bateau s'arrête dans une dizaine de baies aux Marquises, de temps en temps au mouillage, de temps en temps à un bout de quai, le bateau dépassant des deux côtés. Respect, Capitaine. Quand il arrive, tout le monde se précipite pour amener ses sacs à emmener à Tahiti, pour la famille. Des citrons, des pamplemousses, du cochon et de la chèvre, du thon, enfin tout ce qui tombe du ciel ici et qui est si cher là-bas. Pour les passagers, quelques chants et danses, quelques démonstrations d'artisanat, quelques visite des tikis ou curiosités locales et zou c'est reparti pour la baie suivante.
Mais il n'y aura plus de nouveaux Marquisiens par le droit du sol. Toutes les naissances qui avaient lieu à Nuku Hiva ou Hiva Oa se font désormais à Tahiti avec des arguments implacables de sécurité et d'économie. Comme dans l'Isère. Sauf que c'est plus simple d'aller de La Mure à Grenoble que de Tahuata à Tahiti ! Les mamans se font evasaner à 7 mois. Evasaner, un néologisme polynésien pour dire qu'on part en évacuation sanitaire, que ce soit pour un accouchement, un accident ou une visite de contrôle. Tout est pris en charge, le voyage, la pension, l'hôpital, sans doute un peu avec nos impôts.
On donnera une mention spéciale, à l'unanimité d'Orionde, à Pakau et Laura d'Anaho, à Tehina et Kalino de Hapatoni, à Alec et Taua d'Atuona, à Poi et Reva et Marie-Iris de Hanavave, à Monette et Mathias d'Hakaui,. On n'oubliera pas les moments passés ensemble et qui sait, ce n'est pas si loin de Tahiti, on pourrait revenir !! Et qui sait, vous viendrez peut-être un jour en métropole, en passant par Grenoble !!
Il faut leur amener
• du boute de 10 ou 12 (pour leurs bateaux et surtout pour leurs chevaux),
• des cartouches de 12mm (facile à dire, pas à faire),
• du vin, du rhum et des cigarettes (mais c'est socialement incorrect)
• des taguas (ou ivoire végétal), ces graines de palmier qu'on trouve facilement au Panama et qu'ils sculptent.
• du parfum et des lunettes de soleil (mais pas trop camelote, ils ont l'oeil et le nez)
D'autres espèces rencontrées (ou pas)

Les sternes : il y en a de partout et sur Teuaua (l'ile aux oiseaux à Ua Uka), on peut aller y chercher des oeufs avec la bénédiction des écolos locaux (les autres ilots sont interdits). Il y a des milliers (dizaines de milliers peut-être) de sternes qui sont comme les poules. Si tu lui prends son oeuf à une sterne, elle en pond un nouveau le lendemain. Donc ça traumatise mais ça ne nuit pas à l'espèce. Et nous on a vu cela de loin à un demi-mille depuis le mouillage pourri et rafaleux de Haavei. Pas question d'accoster et de grimper la falaise ce jour-là. Dommage.
Les chiens : le meilleur ami du Marquisien et, c'est bien la première fois que l'on voit ça, très très bien dressé. Tu ne verras jamais un chien marquisien aboyer pour rien, ni montrer les dents quand tu approches alors que son maitre est dans les parages. Bien sûr si la maison est laissée vide, le chien ne te laissera pas l'approcher. Bien sûr s'il course un cochon il donnera de la voix. Donc des chiens de chasse surtout, de garde un peu, de compagnie certainement car ils sont bien nourris, bien soignés, bien traités. Yves va peut-être revoir son credo "Un bon chien est un chien mort !".
Les chevrettes : C'est le nom marquisien des crevettes d'eau douce, celles que tu vas chercher avec un pique-chevrettes dans les rivières quand elles ne sont pas trop boueuses. Merci Lionel d'y avoir été pour nous, crapahuter la nuit dans les torrents n'est plus de notre ressort. Cuites au lait de coco, c'est un régal.
Le thon : Cru au lait de coco, cuit au citron et en salade, mi-cuit à la poêle, en rillette avec capres et oignons, le thon est le poisson préféré du Marquisien sédentaire et du Voileux nomade et ça tombe bien, il y en a beaucoup. C'est d'ailleurs un PPN, c'est à dire un produit de première nécessité, le prix en est fixé et/ou subventionné par les autorités. Quand on ne te le donne pas, c'est 4 euros le kilo. Il y a une âpre discussion actuellement. On va autoriser (au grand dam des Marquisiens) des thoniers tahitiens à venir pêcher dans les eaux Marquisiennes et ça fait du foin "Ils vont tout prendre", "Nos enfants n'auront plus de poisson", "Le trou à thon sera vide dans deux ans"... Mais tout ceci se fait dans le cadre d'une aire marine protégée et, ce n'est pas Sarah qui nous contredira, on devrait arriver à édicter des règles de gestion préservant les besoins de tous.
Les langoustes et autres poulpes : parmi les spécialités locales que l'on peut consommer sans risquer la ciguatera, il y a les langoustes qu'on va pêcher sur le tombant la nuit avec une bonne lampe de plongée. Les yeux de la langouste brillent dans la nuit et il "suffit" de l'attraper. Il y a les poulpes, que Pakau a tapé et retapé une bonne vingtaine de minutes mais cela en valait la peine, la tendresse était au rendez-vous. Il y a les oursins crayons (dont on fait les colliers), les porcelaines, les chitons... plein de trucs comestibles.
Les dauphins : Il y en a plein ici comme sur toutes les mers, mais ici comme au Cap Vert à Tarafal de Santo Antão, il y avait dans la baie d'Hanatefau une véritable nursery dans laquelle les parents venaient enseigner la vie de dauphin à leur rejeton, dans une baie calme, miraculeusement claire, peu profonde et sans courants. Le maire de l'ile menaçait d'ailleurs de prendre un arrêté municipal pour interdire que les voiliers suivent et gênent les dauphins avec leur annexe. Bon, on l'a fait nous aussi mais pas trop.
Les raies manta : Tout le monde en a vu aux marquises. Sous le bateau, sous l'annexe, sous le masque. Enormes, majestueuses, impressionnantes. Tout le monde en a vu... sauf nous (et quelques autres copains malchanceux). Ce n'est pas faute d'avoir regardé la mer, ce n'est pas faute d'avoir sillonné en annexe les baies propices, c'est la faute à pas de chance et encore plus la faute à l'eau boueuse... même les raies devaient en avoir marre de rester près du bord sale.
Les nonos : c'est la plaie des marquises, amenés sur les iles il y a une centaine d'années dit-on. Nonos blancs (noirs) sur les plages de sable noir (blanc) ces minuscules bestioles t'arrachent un bout de peau à chaque fois. Mais le pire c'est que cela ne démange pas trop sur le coup. Alors tu les oublies et tu continues à t'activer. Mais deux jours plus tard, c'est infernal. Yves se souviendra longtemps de la magnifique après-midi tranquille sur la plage de Hanamenu, torse nu à se baigner et faire la lessive. Dans le dos, plusieurs centaines de points rouges qui lui ont valu antalgiques et antihistaminiques et de dormir habillé pendant cinq jours.
Les cochons et les chèvres : on en a déjà parlé en long (e de chevreau) et en travers (de porc). Le cuissot de chèvre qu'on nous avait donné à Hakaotu restera un grand moment culinaire. Trois fois un quart d'heure à la cocotte sous pression avec pinard, curcuma, herbes et citron et papaye verte. Pas spécialement marquisien mais tendre à souhait.
Les requins : il y en a en pagaille, par exemple juste à côté du quai à Taiohae. Au petit matin, quand les pêcheurs balancent les tripes des thons à l'eau, c'est la curée et il y en a de belle taille. Mais deux heures plus tard, les gamins se baignent à 20 mètres de là. Pas nous. D'ailleurs, sans doute à cause de l'eau trouble, un jeune surfeur s'est fait mordre la main par un "pointe noire", sans trop de conséquences semble-t-il. Mais qu'ils sont mignons les bébés requins de la baie d'Anaho !
Les chevaux : De vrais cowboys, les Marquisiens. Il y a des chevaux sur toutes les iles (surtout à Ua Uka), des domestiqués pour porter les gens et le coprah et des sauvages pour les photos. Seule ombre au tableau, ces animaux adorent les mangues et, comme ce n'était pas encore la saison, quand on arrivait au cours d'une balade par chance sur un manguier précoce, toutes les mangues mures étaient sucées jusqu'au noyau !
La navigation et les mouillages

On est passé par les six iles habitées mais pas par les gros cailloux perdus comme Eiao et Motane qui auraient aussi valu le détour.
On y est resté six bonnes semaines, mais il en aurait fallu le double... ou plusieurs années.
On y était en Mai/Juin, vaut mieux Juin/Juillet, il y a moins d'américains, il y a les fêtes du Heiva. Début mai il y a encore des rallyes qui passent et 15 bateaux en plus des 5 ou 6 habituels dans la micro baie des Vierges, ça fait du monde.
Si on a la chance d'y être pour le festival, tous les deux ans, il ne faut pas hésiter.
La houle
Elle n'est pas complétement imprévisible, voir windity ou passageweather. Un copain raconte que son meilleur mouillage aux Marquises c'est Hakahetau sur Ua Pou et le pire mouillage, c'est au même endroit le lendemain.
Donc il faut être psychologiquement préparé à rouler au mouillage. Et à notre avis, l'ancre arrière c'est un peu de la foutaise vu que dans les baies la houle rebondit sur les bords et vient de partout. L'ancre arrière, elle est utile pour les mouillages bondés ou ceux où l'on se trouve un peu trop près du ressac quand on évite.
Le mouillage le pire aux Marquises et dans le reste du monde d'ailleurs, c'est Atuona sur Hiva Oa. Si ce n'était la couleur maronnasse de l'eau, on se croirait dans une machine à laver. Pas de vent donc les bateaux évitent dans tous les sens, la houle rebondit de tous les côtés, il n'y a pas un endroit correct pour laisser l'annexe (certains l'ont retrouvée retournée sous le semblant de ponton, moteur dans l'eau !), il est facile de coincer ancre ou grappin dans les vieux gabions coulés. Quand l'Aranui ou le Taporo se pointe tout le monde dégage pour se mettre à l'extérieur de la digue...en pleine mer.
C'est malheureusement un passage presque obligé soit pour faire ses papiers si on vient de Panama soit pour se ravitailler si on vient des Gambier, et de toute façon il faut faire un tour dans l'ile. Et il faut le faire avec Alec Mu, dit Mu, que l'on prononce Mou. Alec, tout le monde le connait à Atuona et son téléphone, on dit son "vini" du nom de l'opérateur exclusif, c'est 87 37 81 49 et Alec vous emmènera peut-être à la pêche au papillo (qu'il va hameçonner à 500 mètres de profondeur avec son moulinet électrique !)
La pluie
Oui, il y a une saison des pluies aux Marquises. Non on ne sait pas à quelle période l'année et non, on ne sait pas combien de temps elle dure. Des fois elle dure six mois, des fois il y a trois ans de sécheresse. Et cette année, ce n'était pas terrible, el niño, la niña, l'oscillation sud ? Il a donc plu beaucoup. Vraiment beaucoup les trois premières semaines, plus raisonnablement ensuite, mais il n'a jamais été question de quitter le bateau sans fermer les hublots et capots, même pour aller dire bonjour au bateau d'à côté. Avant qu'on arrive, c'était même pire et des voiliers ont quitté prématurément les Marquises pour les Tuamotu, dégoutés.
Il y avait quelques menus avantages : la nature exubérait encore plus que d'habitude, la bananes et les pamplemousses s'en donnaient à coeur joie, les récupérateurs d'eau de pluie (pour nous un seau au coin du bimini) donnaient à fond. Et les cascades étaient très particulièrement pleines.
Mais les inconvénients l'emportaient largement : on ne voyait pas souvent les sommets des montagnes et les pics de Ua Pou se sont systématiquement refusés à montrer le bas et le haut ensemble. Et puis la pluie remplissait les torrents qui se déversaient dans les baies et le mouillage ressemblait à une pataugeoire marécageuse. Et puis la pluie courait également sur les chemins qui devenaient boueux à souhait. L'annexe était dans un état de saleté rare.
Les mouillages
On a fait une quinzaine de spots, il y en a une bonne trentaine d'autres, certainement tout aussi enchanteurs... et problématiques à leurs heures.
Voici ce que nous on y a trouvé ou ce que les copains nous ont dit avec le barème ci-dessous :

Ua Huka
C'est l'île la plus à l'Est, celle qui est peu fréquentée par les voiliers. On y est allé, avec Lionel, en partant de Hanamenu (une baie sympa au NW de Hiva Oa), et on n'a pas eu de chance ... Beaucoup de vent, mouillage dans la baie de Haavei, tout près de l'île aux oiseaux extrêmement rouleur et désagréable du fait des conditions météo. Du coup on n'a même pas débarqué, et on n'est pas resté. On a juste eu le temps de voir que les pêcheurs viennent bien chercher les oeufs pondus par les nombreux sternes de l'île aux oiseaux, comme Lionel nous l'avait raconté. Dommage .... On n'y reviendra pas.
Nuku Hiva





Grande île avec 3000 habitants, grande baie de Taiohae avec de nombreux voiliers mais il y a de la place. Petite ville à l'habitat bien dispersé, et quelques maisons de riches notamment sur le chemin de la baie Colette. On en profite pour faire quelques bricolages/réparations, le lazy jack, le carburateur du hors-bord, la vidange, le plein de gas-oil et d'essence. Et aussi coiffeur pour Christine, Yves avait déjà eu droit au coiffeur perso à Hapatoni.
Nous avons eu des beaux mouillages dans trois belles baies de cette île:
- la baie de Taioa avec le tout petit village de Hakaui, paysage grandiose avec des falaises de 800 mètres de haut nous surplombant, paysage qui peut devenir très austère par temps gris avec fortes pluies. Peu d'habitants, mais un accueil chaleureux, nous avons particulièrement apprécié celui de Monette et Mathias chez qui nous avons dîné un soir, et qui sont venues déjeuner à bord d'Orionde, nous étions tous très contents de cette communication. Bien sûr nous avons fait la ballade à la cascade de Vaipo, la troisième plus grande cascade du monde. Les points de vue pendant la ballade sur les falaises et pics environnants sont très beaux, et quand on arrive au pied de la cascade c'est surtout impressionnant plus que beau. On s'est bien mouillé, dans l'eau en traversant les rivières à gué, et dans la boue qui était présente tout le long du chemin avec juste des épaisseurs variables.
- la baie des contrôleurs avec le village de Taipivai tout au fond, et qui s'étend tout en longueur. Le paysage est plus paisible, ça ressemble plutôt à l'Irlande sans les vaches. Pas d'autres voiliers hormis le petit catamaran Mojo (avec Capucine et Damien), nous avons arpenté ensemble la route jusqu'au village de Hooumi, et nous avons également suivi le sentier très boueux jusqu'au site historique de Paeke avec ses quelques tikis peu entretenus.
- la baie de Anaho fortement recommandée par Alice, avec quelques maisons (une dizaine d'habitants), très beau paysage avec des falaises et de nombreux pics qui côtoient des collines plus tranquilles. Les sentiers boueux sont là eux aussi, notamment celui qui conduit au village d'Hatiheu plus souvent emprunté par des habitants à cheval que par des randonneurs pédestres, cela n'arrange pas les sentiers. ..Très belle église, improbable, à Hatiheu, et très bon restaurant que nous n'aurons pas le plaisir d'essayer. Nous ferons la visite du musée avec Alphonse, guide de 71 ans, qui connait plein d'histoires, celle des deux missionnaires qui n'arrêtaient pas de faire sonner les cloches, celle de la reine Vaekehu et ses descendants, celle de la vierge de 2,5 mètres tout en haut d'un pic qu'il faut aller repeindre régulièrement, et bien d'autres encore. Beaucoup d'information sur les tatouages marquisiens, leur signification et leur histoire dans ce petit musée plutôt bien arrangé et bien fourni en objets divers (hameçon en nacre, très joli plat en bois, tiki de rapa nuit, ....) au vu de la taille du village. Très belle ballade aussi le long de la plage pour aller dans la baie d'à côté, baie de Haatuatua où il y a la ferme de Moana. Dans cette baie de Anaho, rencontre superbe avec Laura & Pakau qui ont une maisonnette dans cette baie, ainsi qu'avec Steve, co-travailleur CAE avec Laura pour entretenir le littoral sur les 50 pas du roi. Nous pic-niqerons deux fois ensemble, et le dernbier soir ils viennent manger à bord, en amenant les bons poulpes pêchés péchés par Pakau le matin même. Peut-être se reverra-t-on à Tahiti ....
Ua Pou


Petite île originale, la plus dense en population (un peu plus de 2000 habitants), avec autant d'habitants qu'à Hiva Oa, c'est celle qui souffre d'un taux de chômage le plus élevé aux Marquises. Cette île est originale de par sa formation géologique, avec de nombreux pics s'élèvant majestueusement depuis une crête centrale qui parcourt toute l'île. Ces nombreux pics resteront malheureusement pour nous souvent dans les nuages.... Hakahau en est la ville principale, port au vent sur la côte Est, nous y passerons quatre jours sympa. Lionel de Ivitou nous y retrouve, on y profitera ensemble de la librairie de Jacques (ex-algérien à la retraite), des nombreuses boulangeries, ainsi que de la coopérative agricole qui fabrique de très bons repas le midi pour pas très cher. On fera quelques ballades dont une en voiture avec le guide Jérôme jusqu'à la baie de Hohoi avec ses pierres fleuries, Yves est bien content d'y avoir trouvé son hameçon de Maoi. Et une autre ballade nous conduira à pied jusqu'à la baie de Hakamoui en empruntant un sentier qui nous fera percevoir la difficulté à parcourir des chemins non entretenus.
Pour attendre une météo plus clémente sur les Tuamotus, nous profiterons aussi sur cette île de deux autres mouillages sur la côte Ouest:
- celui de Hakahetau, avec son village à l'habitat dispersé, ses deux églises, ses deux rivières et deux cascades, ses nombreux acacias qui gâchent souvent la vue depuis les hauteurs. C'est là que nous ferons un repas d'anniversaire au restaurant de Ti'Pierro.
- et celui de Hakaotu, avec juste une cabane, très bien abrité. C'est là que nous mangerons de la très bonne chèvre donnée gentiment par deux pêcheurs de Haakuti, accompagnée de courgettes et papayes vertes cuisinées en légumes-spaghetti à la recette Lionel.
Les Marquises nous ont régalés par la gaieté de leurs habitants et par la beauté de leurs paysages. Leur histoire est intéressante, leurs chants et leurs sculptures sont de belles oeuvres d'art, c'est un bout du monde où la vie est facile et agréable. On n'y sera pas restés 4 mois comme nous le conseillait Alice, mais près de 7 semaines tout de même !